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Top des pays producteurs de café
Rédigé par Hugo
Temps de lecture : 15 minComme pour la vigne et le vin, un café est influencé
par son terroir. De la Colombie au Guatemala, en passant par le Salvador, focus sur ces territoires où le café garde encore une identité singulière, pour une escapade sans décalage horaire
- Qu’est-ce que le terroir ?
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Quels sont les pays producteurs de café ?
- Le Brésil, le premier producteur mondial
- La Colombie, les meilleurs cafés d’altitude
- Le Guatemala, la terre des cafés de caractère
- Le Salvador, un petit pays aux grands arabicas
- Le Panama, le berceau du café Geisha
- L’Indonésie, l’archipel aux cafés puissants et épicés
- Le Rwanda, le joyau du café de spécialité africain
- L’Inde, entre traditions ancestrales et cafés moussonnés
- Le Vietnam, le deuxième plus gros producteur de café
- l’Ethiopie, le berceau historique du café
- Le Costa-rica, pionnier du café 100 % arabica
- Le Kenya, l’excellence aromatique de l’Afrique de l’Est
- Le Nicaragua, la douceur des cafés d’altitude
- Le Pérou, l’élégance andine du café de spécialité
Qu’est-ce que le terroir ?
Le climat, le sol et le lieu de production d’un café influencent fortement ses notes et son profil aromatique. C’est ce qu’on nomme « terroir ». Ce dernier aura donc un impact sur le résultat en tasse.
Si le café est originaire d’Éthiopie, il se cultive aujourd’hui à proximité de l’équateur, entre les Tropiques du Cancer et du Capricorne. L’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud regorgent tout particulièrement d’une diversité de variétés et de méthodes de traitement (ou « process ») influençant le goût de votre café, donnant une multitude de possibilités aromatiques, et offrant des cafés conventionnels comme beaucoup plus rares.
Quels sont les pays producteurs de café ?
Le Brésil, le premier producteur mondial
Histoire
Avec une production de plus de 2,5 millions de tonnes de café, le brésil est le plus gros producteur mondial. Pourtant, le café du Brésil est un café importé. À l’origine, il ne poussait pas en Amérique du Sud. C’est donc seulement au XVIIIe siècle que le café fut introduit sur le territoire, sous l’impulsion d’un sergent portugais, Francisco de Mello Palheta, qui ramena des plants de Guyane française (eux-mêmes importés). Le café prit toute son importance au Brésil quand, suite à l’effondrement de l’activité minière, le pays chercha à diversifier son activité et se tourna alors vers l’agriculture. Rio de Janeiro devint alors la principale zone de production du café, qui s’imposa comme une manne importante pour le pays.
Typicité du café brésilien
L’arabica cultivé au Brésil est un café doux, qui révèle des notes aromatiques de fruits à coques et de chocolat. Il est connu pour sa grande finesse et sa diversité, selon la variété et le terroir où il est cultivé. Si le Brésil produit plus de conilon (une variété du Coffea canephora, au même titre que le robusta), le robusta offre, lui, des arômes plus marqués, parfaits pour son utilisation en assemblages.
La Colombie, les meilleurs cafés d’altitude
Histoire
Originaires des Antilles françaises, les premiers plants de caféiers sont introduits sur le territoire entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle par des prêtres jésuites. La première expédition de café a lieu en 1835. Si les plantations se répandent alors dans tout le pays, la production commerciale et l’exportation de café restent marginales jusqu’au XXe siècle.
C’est la création, en 1927, de la FNC (Federación Nacional de Cafeteros de Colombia) qui donne un véritable coup de pouce à ce marché. Aujourd’hui, l’économie colombienne repose sur plusieurs ressources, dont le café fait partie intégrante.
Typicité du café colombien
Le terroir colombien est un des seuls au monde à ne produire que des cafés 100 % arabica. L’arabica cultivé en Colombie est généralement suave, rond et équilibré. Vous pourrez y retrouver des dominantes aromatiques gourmandes et de fruits rouges.
Le Guatemala, la terre des cafés de caractère
Histoire
Les évènements économiques et politiques font de l’industrie du café guatémaltèque un récit tourmenté. À l’origine, ce sont les jésuites espagnols qui importent, au XVIIIe siècle, les premiers caféiers sur le territoire en tant que plantes ornementales. Si la caféiculture se développe ensuite, sous l’impulsion de planteurs allemands, elle ne prendra son véritable essor qu’en 1850, avec l’arrivée des Européens. Après une période compliquée, la création de l’Asociación Nacional del Café et ses cafés de spécialité permettent de raviver la caféiculture dans le pays, jusqu’à atteindre son meilleur niveau à la fin du XXe siècle. Toutefois la production baisse ensuite sensiblement, en quelques années seulement.
Typicité du café guatémaltèque
Le Guatemala est constitué de zones protégées, de nombreux microclimats, de montagnes et de plaines propices à la production de grains d’exception, aux profils variés. Selon la zone de caféiculture, le café guatémaltèque donnera des notes de chocolat et de caramel, ou bien des notes d’agrumes et de fleurs. Un café du Guatemala se reconnaîtra toutefois à son acidité modérée, sa douceur toute relative et son corps structuré.
Le Salvador, un petit pays aux grands arabicas
Histoire
Les premiers plants de café, originaires des Caraïbes, sont introduits vers 1740. D’abord produit et consommé localement, le café commence à s’exporter vers l’Europe seulement un siècle plus tard, vers 1855. Le café bénéficie alors d’un appui solide du gouvernement, qui encourage la culture du café.
La production de café ne s’intensifie toutefois qu’à partir du milieu du XXe siècle. En effet, la stabilité économique du pays couplée à l’amélioration des techniques de traitement du café favorisent le développement de la caféiculture. De nouvelles variétés sont alors introduites, comme la variété botanique bourbon.
Typicité du café salvadorien
L’arabica produit au Salvador se reconnaît à sa palette aromatique variée et son identité unique. Ce sont des cafés tour à tour gourmands et fruités. Le pays cultive tout particulièrement la variété bourbon (80 %) et a définitivement su se placer comme un producteur d’arabicas grands crus.
Le Panama, le berceau du café Geisha
Histoire
C’est en 1742 qu’on trouve les premières traces de café à Portobelo : il serait arrivé par bateau, depuis les Antilles françaises. Mais la région n’étant pas adaptée à la caféiculture, les plants de café sont rapidement déplacés.
En 1996, la crise du café frappe le pays. Le Panama se tourne alors vers le café de spécialité. Le Panama doit aujourd’hui sa réputation de grand pays du café, non pas à la quantité produite ou exportée, mais à l’exceptionnelle qualité de ses grains
Typicité du café panaméen : le café Geisha
Si le café Geisha est cultivé au Costa Rica, au Brésil ou encore en Colombie, le Geisha du Panama bénéficie de conditions de culture et climatiques toutes particulières : il pousse dans les montagnes de Chiriquí, sur des terres acides, provenant des anciennes éruptions du volcan Barú, entre 1 670 et 1 950 mètres d’altitude.
Ce climat tropical explique son profil aromatique si singulier : un goût complexe, puissant et élégant, et des notes de fleurs (jasmin, orchidée), d’agrumes, de chocolat et de fruits, rappelant la pêche, la poire ou encore l’orange. À noter, toutefois, que les notes aromatiques du Geisha peuvent varier en fonction des méthodes de traitement appliquées aux cafés.
L’Indonésie, l’archipel aux cafés puissants et épicés
Histoire
Introduit au XVIIᵉ siècle par les colons néerlandais, le café s’est rapidement imposé comme une culture majeure en Indonésie. Les premières plantations de l’île de Java ont donné leur nom à un café aujourd’hui emblématique, avant que la production ne s’étende à Sumatra, Sulawesi et Bali. Grâce à ses sols volcaniques et à ses multiples microclimats, le pays offre une étonnante diversité de profils.
Typicité du café indonésien
Reconnu pour sa richesse aromatique, le café indonésien présente des notes intenses et épicées, avec une acidité modérée. Le Mandheling de Sumatra et le Toraja de Sulawesi séduisent par leur corps ample et leurs nuances terreuses. À l’inverse, le café de Bali offre plus de fraîcheur et de vivacité. Enfin, le célèbre Kopi Luwak, issu d’un procédé naturel unique impliquant la civette asiatique, se distingue par sa saveur douce et ses arômes de chocolat, de caramel et de bois précieux.
Le Rwanda, le joyau du café de spécialité africain
Histoire
Situé au cœur de l’Afrique de l’Est, le Rwanda, surnommé « le pays des mille collines », a longtemps été un producteur discret avant de devenir une véritable référence pour les cafés de spécialité.
Introduit au début du XXᵉ siècle sous la colonisation belge, le café s’est imposé comme une ressource essentielle pour l’économie du pays. Après la période difficile des années 1990, la caféiculture rwandaise a été relancée grâce à un fort engagement national et à la création de coopératives locales. Les efforts de modernisation et de formation des producteurs ont permis d’élever la qualité du café rwandais à un niveau internationalement reconnu.
Typicité du café rwandais
Le Rwanda cultive exclusivement de l’arabica, principalement de la variété Bourbon, sur des terres volcaniques riches situées entre 1 400 et 2 200 mètres d’altitude. Ces conditions climatiques idéales, avec à un climat tempéré et à une culture manuelle soignée, donnent naissance à des cafés à la fois fins et équilibrés.
En tasse, les cafés rwandais offrent une acidité vive et harmonieuse, souvent marquée par des notes florales, d’agrumes et de fruits rouges. Certains présentent également des nuances de caramel, de miel ou de thé noir, avec un profil élégant et complexe, à la hauteur des meilleurs cafés d’Afrique de l’Est.
L’Inde, entre traditions ancestrales et cafés moussonnés
Histoire
Introduit à l’époque coloniale dès le XVIIᵉ siècle, le café s’est profondément enraciné dans les régions du sud de l’Inde. Malgré les vagues de la rouille du café et les défis climatiques, le pays a su se relever et occupe aujourd’hui l’un des rangs les plus élevés parmi les producteurs mondiaux. L’Inde cultive le café à la fois sur des domaines étendus et des exploitations familiales, en entretenant une relation forte entre tradition agricole et innovation.
Typicité du café indien
Les cafés indiens mêlent arabica et robusta, cultivés à des altitudes allant de 800 à 2 200 mètres, souvent sous couvert forestier pour préserver l’ombre et la biodiversité. Les méthodes de traitement varient : naturel, lavé, semi-lavé…
On retrouve surtout une méthode unique, la mousson (ou “moussonnage”), qui expose les grains de café aux vents humides pendant plusieurs semaines. Ce processus leur confère un corps lourd, une faible acidité et des arômes boisés et épicés distinctifs. En tasse, l’Inde offre des cafés doux, chaleureusement équilibrés, aux notes de fruits secs, d’épices ou florales selon le traitement, avec une belle longueur. L’Arabica Malabar moussonné est souvent cité comme l’un des fleurons de cette diversité aromatique.
Le Vietnam, le deuxième plus gros producteur de café
Histoire
Le Vietnam s’est imposé en quelques décennies comme l’un des principaux pays producteurs de café, en misant essentiellement sur le robusta. Depuis les années 1980-1990, l’expansion rapide des plantations, soutenue par l’État et des investissements, a permis au pays de devenir le premier producteur mondial de robusta. La stratégie a été de privilégier les volumes tout en cherchant à améliorer la qualité via des processus modernes et une meilleure organisation de filières.
Typicité du café vietnamien
La production au Vietnam se concentre principalement dans les hauts plateaux du centre et du sud : Da Lat, Buon Ma Thuot, Kontum, etc. Les variétés cultivées incluent majoritairement le robusta, mais aussi quelques arabicas comme typica, caturra ou mondo novo.
Les cafés robusta vietnamiens sont réputés pour leur intensité aromatique (noisette, chocolat, cacao) et leur corps puissant, avec une amertume marquée. Les arabicas, cultivés en altitude, apportent une belle complexité avec des notes fruitées, florales, de caramel ou de vanille. Enfin, les méthodes de traitement varient (lavé ou nature) et influent sur la finesse finale du profil aromatique.
l’Ethiopie, le berceau historique du café
Berceau historique du café, l’Éthiopie occupe une place importante dans l’imaginaire collectif des amateurs. Selon la légende, c’est ici que le berger Kaldi découvrit, par hasard, les vertus tonifiantes des cerises de café.
Le café est cultivé, dans ce pays d’afrique de l’est, depuis des siècles, profondément ancré dans la culture et la vie quotidienne du pays. Au fil du temps, la caféiculture éthiopienne s’est structurée autour de multiples régions productrices, dont Sidama, Yirgacheffe et Harrar, qui perpétuent des savoir-faire ancestraux. Aujourd’hui encore, le café constitue l’une des principales ressources économiques du pays et un symbole de son identité.
Typicité du café éthiopien
Essentiellement composé d’arabicas cultivés en altitude, le café éthiopien révèle une richesse aromatique remarquable. Les terroirs volcaniques et les méthodes de traitement traditionnelles (lavé ou naturel) confèrent à ces cafés des profils à la fois floraux, fruités et délicatement acidulés. On y retrouve souvent des notes de jasmin, d’agrumes ou de fruits rouges, avec une texture élégante et une grande longueur en bouche. Chaque région offre sa propre signature aromatique, reflet d’un patrimoine agricole préservé.
Le Costa-rica, pionnier du café 100 % arabica
Histoire
Le café est introduit au Costa Rica au XVIIIᵉ siècle, à une époque où l’économie agricole commence à se structurer. Rapidement, cette culture devient un pilier national et un moteur d’exportation. Le pays fait le choix précoce de se concentrer exclusivement sur l’arabica, interdisant la production de robusta pour préserver la qualité. Cet engagement, allié à une politique agricole durable, a permis au Costa Rica de s’imposer comme l’un des producteurs les plus respectés d’Amérique centrale.
Typicité du café costaricien
Cultivé entre 800 et 1 700 mètres d’altitude, le café costaricien se distingue par son équilibre et sa finesse. Les terroirs volcaniques, combinés à un traitement lavé soigné, offrent des cafés à la texture soyeuse et aux arômes d’agrumes, de chocolat ou de miel. Selon la région, Tarrazú, Brunca ou Tres Rios, les profils varient entre douceur et vivacité, mais conservent toujours une belle harmonie aromatique.
Le Kenya, l’excellence aromatique de l’Afrique de l’Est
Histoire
Introduit à la fin du XIXᵉ siècle par des missionnaires européens, le café s’est rapidement imposé dans les régions montagneuses du centre du Kenya. Les premières plantations, situées autour de Kikuyu et de Kibwezi, ont donné naissance à une filière organisée autour de coopératives locales. Aujourd’hui, le pays est le deuxième producteur africain de café après l’Éthiopie, et son arabica est reconnu dans le monde entier pour sa qualité et sa traçabilité exemplaire.
Typicité du café kényan
Cultivé entre 1 400 et 2 100 mètres d’altitude sur des sols volcaniques, le café kényan se distingue par une acidité brillante et une intensité aromatique rare. Les grains, issus principalement de variétés Bourbon et Typica, révèlent en tasse des notes d’agrumes, de fruits rouges et de fleurs blanches, portées par une texture équilibrée et une longue finale sucrée.
Le Nicaragua, la douceur des cafés d’altitude
Histoire
La culture du café s’implante au Nicaragua au XIXᵉ siècle, d’abord sur la côte pacifique avant de gagner les zones montagneuses du centre et du nord. Rapidement, le café devient un pilier de l’économie nationale, favorisé par des politiques incitatives et par le développement de petites exploitations familiales. Malgré les crises économiques et climatiques, le pays s’est distingué par un retour progressif vers la qualité, privilégiant les cafés d’altitude et les pratiques durables.
Typicité du café nicaraguayen
Le Nicaragua produit exclusivement de l’arabica, cultivé entre 800 et 1 400 mètres d’altitude. Ses terroirs, souvent ombragés et volcaniques, offrent des cafés équilibrés et doux, aux notes de chocolat, de fruits secs et de caramel. La variété Maragogype, célèbre pour ses grains de grande taille, symbolise la richesse aromatique du pays. En tasse, le café nicaraguayen se distingue par une acidité modérée et une texture ronde, appréciée pour sa constance et sa finesse.
Le Pérou, l’élégance andine du café de spécialité
Histoire
Introduit au XVIIIᵉ siècle, le café péruvien s’est d’abord développé pour la consommation locale avant de s’imposer à l’export à la fin du XIXᵉ siècle. Les conditions climatiques des Andes et la présence de nombreuses petites exploitations familiales ont permis l’essor d’une production artisanale de qualité. Depuis les années 2000, le pays s’est tourné vers les cafés de spécialité, valorisant le travail des coopératives et les pratiques respectueuses de l’environnement.
Typicité du café péruvien
Le Pérou cultive exclusivement de l’arabica, entre 1 000 et 1 800 mètres d’altitude, dans des régions telles que Cajamarca, Cusco ou Junín. Le traitement lavé, très répandu, met en valeur la clarté aromatique et la douceur naturelle du grain. En tasse, le café péruvien séduit par une acidité vive et harmonieuse, des arômes floraux et fruités, et des notes de miel ou de sucre de canne. Sa légèreté et son équilibre en font l’un des cafés les plus appréciés d’Amérique du Sud.
Vous savez désormais quels sont les pays producteurs de café, leur histoire et le terroir de ces cafés. Pour en apprendre plus sur cet univers, rendez-vous sur nos autres articles, comme notre top des pays consommateurs de café.
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